Lors du congrès en ligne sur la 5G organisé par Brewery of Ideas, la présentation introductive de Johann Marquez-Barja (Professor – Head @ Wireless Cluster IDLab Antwerp at University of Antwerp – IMEC) a été particulièrement remarquée. Vous pouvez d'ailleurs revoir cette présentation en cliquant ici Nous passerons sur l'introduction obligatoire, mais garderons en mémoire cette citation : "It all started with SMS". Après la 1G, qui avait pour seul but de transmettre la voix, à partir de la 2G, le besoin s'est fait sentir de pouvoir également transmettre une quantité limitée de données sous la forme d'un bref message. La 3G et la 4G avaient par essence la même fonction que la 2G : transmettre des paquets de données de plus en plus volumineux via le streaming et les applications pour une utilisation quotidienne par des personnes.
Nous en sommes maintenant à la 5G. Je m'y réfère cependant toujours comme à une "promesse", explique Johann Marquez-Barja. Aujourd'hui, il n'est plus question de simples données, mais bien de "services supplémentaires" et, de surcroît, plus uniquement "entre les personnes". Outre un grand volume de données, la technologie 5G concerne principalement "la rapidité, la capacité et la connexion des personnes, des objets et des machines". Ces services sont rendus possibles grâce au haut débit mobile amélioré (Enhanced Mobile Broadband), aux communications ultra-fiables à faible latence (Ultra Reliable Low Latency Communication) et aux communications massives de type machine (Massive Machine Type Communications).
Où en sommes-nous avec cette promesse ? Les releases…
La concrétisation de cette promesse n'est technologiquement possible que si nous parvenons à apporter des innovations exponentielles à tous les aspects de l'interface radio et de l'architecture de réseau. La concrétisation de cette promesse est synthétisée depuis 2018 dans les objectifs, les critères et les attentes (releases) du 3rd Generation Partnership Project dans le but de répondre aux 3 repères essentiels. "Nous avons évolué entre les versions 15, 16 et 17 et préparons actuellement la version 18", a déclaré Johann Marquez-Barja, "bien que nous n'en soyons pas vraiment encore là". Il affirme que seul le troisième critère (massive IoT), sera suffisamment déployable commercialement d'ici 2025.
Johann Marquez-Barja sépare les domaines d'application en deux verticales. Il y a l'application commerciale de services optimisés pour les personnes dans la vie quotidienne (b2c), et il y a l'aspect industriel, où les objets et les machines échangent des données (b2b). Actuellement, la 5G trouve plutôt des applications dans ce deuxième segment, plus précisément dans des domaines bien définis (voir le graphique ci-dessous). L'augmentation de l'utilisation dans le b2b aura un impact indirect sur les consommateurs, mais ce n'est pas là le point essentiel.
Le nombre de tests européens ci-dessus est l'indicateur à prendre en compte pour nos priorités. Le transport et la logistique, l'automobile, les systèmes multimédias (non destinés à la consommation) et les applications de RV figurent parmi les principaux marchés testés en décembre 2020. Au niveau européen, l'Espagne est en tête, tandis la Belgique se positionne dans la moyenne inférieure, à côté de la Grèce et de la Roumanie. À l'échelle mondiale, les États-Unis, la Chine, la Corée du Sud et le Japon sont en tête du peloton pour ce qui est de la préparation à la 5G.
D'après les résultats d'une enquête menée en 2019 par Statista auprès de 145 spécialistes mondiaux de l'informatique, les marchés sur lesquels la 5G connaîtra une croissance rapide dans les années à venir sont ceux présentés ci-dessous. L'automobile arrive largement en tête avec 70 %, suivie par les services dans le cloud, et ce n'est qu'en troisième position que l'on trouve l'Industrie 4.0. La Belgique (et l'Europe) testent principalement le déploiement de la 5G dans le domaine de la mobilité automatisée (Automated Mobility), où prévalent principalement le facteur humain, l'efficacité et la prévention des incidents.
En Belgique, l'Automated Barge Control et l'Automated Driver in Loop Docking sont en train d'être testés de manière intensive dans le port d'Anvers. Concrètement, cela signifie que les temps coûteux et improductifs pour le capitaine du navire, les camions qui font la queue, et les grues pendant le chargement et le déchargement peuvent être évités grâce à des plateformes de données en temps réel et à des téléopérateurs efficaces. L'IMEC est également impliqué dans ce projet, car il souhaite utiliser la 5G pour créer des autoroutes plus intelligentes où les voitures pourront recevoir et partager des informations, et ainsi éviter les collisions et les embouteillages.
Take-away – We’re not there yet – but the best is yet to come.
La 5G n'en est clairement qu'à ses balbutiements dans un certain nombre de marchés (principalement b2b), dont notamment le transport et la logistique, où des tests sont effectués en priorité. Le spectre est physiquement limité, la législation nationale et internationale accuse un retard par rapport au besoin de normes, et actuellement, trop peu d'entreprises du secteur b2c veulent se baser sur la 5G pour créer un véritable modèle économique. Des réseaux 5G privés sont également testés sur de grands sites tels que des ports, des aéroports et de grandes zones industrielles, mais un réseau public auquel les entreprises et les consommateurs peuvent se connecter reste une étape trop ambitieuse. La 5G est donc une promesse qui est en train de se concrétiser... mais qui ne le sera pas complètement avant 2025. Nous ne manquerons bien sûr pas de vous tenir informés sur tous les avantages concrets de la 5G pour le secteur de l'industrie via nos lettres d'information et nos événements.
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